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1Proclamation dont Habaquq, le prophète, a reçu la révélation.
Plaintes et questions
Le prophète discute avec Dieu
2Jusques à quand, ô Eternel,
appellerai-je à l’aide
sans que tu ne m’entendes ?
Jusques à quand devrai-je ╵crier vers toi ╵au sujet de la violence
sans que tu sauves ?
3Pourquoi me fais-tu voir ╵de telles injustices ?
Comment peux-tu te contenter ╵d’observer les méfaits ╵qui se commettent ?
Je ne vois devant moi ╵que ravage et violence,
il y a des querelles,
et des conflits surgissent.
4A cause de cela, ╵on ne respecte plus la loi,
et le droit ne triomphe pas.
Car les méchants ╵empêchent les justes d’agir1.4 Autre traduction : l’emportent sur les justes (dans les tribunaux).,
les jugements qui sont rendus ╵sont corrompus.
La réponse inattendue de Dieu
5– Regardez, traîtres1.5 traîtres: d’après un texte hébreu retrouvé à Qumrân et l’ancienne version grecque (voir Ac 13.41). Le texte hébreu traditionnel a : les nations., ╵et observez !
Vous serez stupéfaits, ╵vous serez ébahis,
car je vais accomplir ╵en votre temps une œuvre ;
vous ne le croiriez pas ╵si on vous en parlait.
6Je vais faire venir ╵les Chaldéens1.6 Le nom Chaldéens désigne ici les Babyloniens, qui ont reconquis leur indépendance de l’Assyrie vers 630 av. J.-C. et fondé un empire néo-babylonien en 626, pour dominer tout le Proche-Orient de 605 à 539, en particulier durant le règne de Nabuchodonosor (605 à 562 av. J.-C.).,
peuple féroce ╵et déchaîné,
qui parcourt les étendues de la terre
pour prendre possession ╵des demeures d’autrui.
7Il est terrible et redoutable,
il impose lui-même ╵son droit et son pouvoir.
8Ses chevaux sont agiles, ╵plus que des léopards,
et ils ont du mordant, ╵plus que les loups du soir.
Ses coursiers se déploient,
ils arrivent de loin,
ils volent comme l’aigle
lorsqu’il fond sur sa proie.
9Oui, les voilà qui viennent ╵tous adonnés à la violence ;
le visage tendu, ╵ils foncent en avant.
Voilà les prisonniers ╵rassemblés, innombrables ╵comme les grains de sable.
10Partout, ce peuple traite ╵les rois avec mépris,
et il se rit des princes,
il se rit de toutes leurs forteresses ;
il élève contre elles ╵des terrasses de siège
et s’en empare.
11Puis il change d’avis ╵et il passe plus loin1.11 Verset difficile. Autres traductions : il est passé comme le vent et s’en est allé ou le vent est passé et s’en est allé..
Il se charge de crimes,
lui qui voue sa force à son dieu1.11 Il se charge de crimes, lui… à son dieu. L’ancienne version grecque a : alors j’exposerai ma remontrance à mon Dieu. La fin du verset a été traduite diversement : lui qui attribue sa force à son Dieu ou lui dont la force est le dieu..
Pourquoi, ô Dieu ?
12– N’es-tu pas depuis l’origine, ╵ô Eternel ?
Tu es mon Dieu, mon Saint,
tu ne meurs pas1.12 Selon une tradition de copistes juifs. Ce texte, jugé offensant pour Dieu, semble avoir été modifié en : nous ne mourrons pas, que l’on a actuellement dans le texte hébreu traditionnel..
O Eternel, ╵toi le rocher, ╵c’est pour exécuter ╵le jugement ╵que tu as suscité ce peuple,
et tu l’as rendu fort1.12 Autre traduction : formé. ╵pour qu’il soit l’instrument ╵du châtiment.
13Tes yeux sont bien trop purs ╵pour supporter la vue du mal,
tu ne peux accepter ╵de voir des méfaits se commettre.
Pourquoi supportes-tu ╵la vue des traîtres ?
Pourquoi gardes-tu le silence ╵quand l’impie engloutit ╵un plus juste que lui ?
14Tu traites les humains ╵tout comme des poissons
ou comme des bestioles ╵qui sont sans maître.
15Car le Chaldéen les prend tous ╵à l’hameçon,
il les drague dans son filet
et les entasse dans sa nasse.
Alors il se réjouit ╵et il exulte.
16Alors il offre ╵à son filet des sacrifices,
il brûle de l’encens ╵en l’honneur de sa nasse,
car il obtient, par eux, ╵une pêche abondante,
des repas plantureux.
17Continuera-t-il donc toujours ╵à dégainer son glaive1.17 D’après le commentaire d’Habaquq retrouvé à Qumrân. Le texte hébreu traditionnel a : à vider son filet.
pour égorger les autres peuples ╵sans aucune pitié ?